LE BRENT
Catalyseur des marchés
Rarement le pétrole aura occupé autant les esprits et les discours des spécialistes. La variation erratique de l’or noir influence tout un pan de l’économie mondiale et cette volatilité se répercute instantanément sur les indices actions de la planète. Par conséquent le regroupement à Doha des pays producteurs était largement attendu par les investisseurs. Tous les pays principaux étaient représentés lors de ce sommet sur le pétrole sauf l’Iran. Dans ces conditions, il devenait impossible aux intervenants de trouver un terrain d’entente pour le gel de la production. Rendez-vous le 2 juin pour la prochaine réunion de l’OPEP. Techniquement, en données hebdomadaires le Brent vient de toucher la cible des 44.80 USD le baril ce qui correspond à une forme de pullback vers l’ancienne ligne de support. Les moyenne mobiles affichent une orientation puissamment baissière et pourraient pousser les cours du pétrole à retrouver la tendance primaire négative. Une vente sur les cours actuels permettrait de jouer le repli en direction des 35/36 USD avec un stop de protection au-delà des 45 USD.
Etienne Veber. Analyse réalisée le 20/04/2016
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L’EURO/DOLLAR
Nouvel échec au-delà de 1.14 USD
Tiraillée entre l’amaigrissement des divergences de politique monétaire de part et d’autre de l’Atlantique et une stabilisation du contexte international, la monnaie unique s’est une nouvelle fois heurtée à la fourchette hausse de son range sans parvenir à le franchir. D’un côté, la prudence de la Réserve Fédérale américaine, visiblement lasse d’assister impuissante à la progression linéaire du billet vert, combinée à la pression orthodoxe de l’Allemagne au sein de la BCE, ont réajusté les intentions des deux grandes banques centrales en faveur de l’Euro. De l’autre, l’accalmie dominante sur les marchés mondiaux sanctionne la monnaie unique et son statut de devise de financement. Le pétrole confirme, en effet, son rebond alors que la Chine a dévoilé, entre autres, une hausse inattendue de ses exportations, la première en neuf mois, et une nette amélioration de sa production industrielle. Sur le plan macroéconomique, bien que porté par la solidité du marché de l’emploi, le billet vert souffre du niveau mitigé de l’inflation américaine, indicateur particulièrement scruté par les argentiers de l’Oncle Sam. Au sein de l’Union monétaire, l’évolution des prix à la consommation reste par ailleurs négative (-0.1% sur un an en mars) tandis que le recul du chômage manque d’intensité (10.3%), laissant imaginer de nouveaux débats houleux au sein du Conseil des gouverneurs de Francfort. Graphiquement, bien que la progression de l’Euro depuis le début de l’année lui ait offert le premier test majeur de notre résistance de long terme en vigueur depuis plus d’un an (1.1446 USD), les catalyseurs haussiers semblent encore insuffisants pour lui permettre d’enregistrer une clôture hebdomadaire au-delà de ce niveau et la devise européenne reste privée de direction claire à long terme.
Mathieu Burbau. Analyse réalisée le 20/04/2016
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