Août 2001
La volatilité mesure l’amplitude de variation d’un support, donc, la proportion dans laquelle un titre va varier à la hausse comme à la baisse sur une période de temps donnée. Autrement dit, si l’on prend en exemple la volatilité du CAC 40, de l’ordre de 20 %, elle signifie que sur un an, l’indice pilote des valeurs françaises a de grandes chances de monter ou de baisser d’environ 20 % par rapport à son cours moyen.
Il y a deux manières de calculer la « vol ». La première relève d’une méthode empirique : on l’appelle la volatilité historique. Pour les férus… c’est la moyenne des écarts à la moyenne des variations du sous-jacent, annualisée (ou écart type des rendements annualisés). Cette volatilité est un bon repère. Calculée sur 10, 30, 50, 100 ou encore 250 jours, elle dresse un tableau précis de ce qu’a vécu le support sur une période. En revanche, elle ne présage en rien de ce qui peut lui arriver. Le passé est un indicateur mais pas garant de l’avenir.
Pour ce qui est de l’avenir on s’intéresse cette fois à la volatilité implicite. Cette volatilité découle du cours des options listées sur le MONEP (Marché des Options Négociables de Paris). Avec la formule miracle de Black & Scholes, on peut ressortir du prix d’une option, une volatilité dite « implicite ». Comme le prix des options MONEP subit la loi de l’offre et la demande, la volatilité ainsi dégagée représente ce qu’anticipent les opérateurs de marché. Si la « vol » leur parait sous-évaluée (ils anticipent une hausse des amplitudes des variations de cours sur le support) ils vont acheter l’option. En revanche, si la « vol » leur parait surévaluée (ils anticipent une baisse de ces variations), ils vont vendre l’option.
La volatilité implicite est, après le cours du sous-jacent, le paramètre le plus important qui entre dans la composition du prix d’un warrant. Or, cette donnée subit, on l’a vu, la loi de l’offre et de la demande et peut donc parfois reculer fortement sur des périodes réduites. Alors intervient le teneur de marché. Son rôle : suivre les niveaux de « vol » implicite mais de manière la plus lissée possible afin que cela soit supportable pour les investisseurs.
Parfois malheureusement ce n’est pas le cas, on peut parfois voir son warrant faire du surplace alors que le sous-jacent progresse significativement à la suite d’un réajustement de « vol ». Mais il faut bien garder en tête que la volatilité est un « jeu » à somme nulle. L’investisseur qui en pâtit une fois peut bénéficier d’une hausse de celle-ci peu de temps après. Souvenez-vous simplement qu’elle ne peut pas baisser ou monter indéfiniment.