LE BRENT
Trop vite, trop haut ?
Brent et WTI évoluent dorénavant sur des cours équivalents et ne focalisent plus autant l’attention des investisseurs. Les deux sous-jacents se situent dans un mouvement de reprise régulier, sans écart significatif mais avec des performances de près de 80% depuis leurs points bas. Selon certains analystes couvrant le pétrole, il n’y a pas de bouleversement majeur de la situation, mais c’est plutôt une amélioration de la demande qui est « Pricé », tout comme une baisse de la production américaine. Sur des plus hauts de plusieurs mois, les cours du pétrole se sont bien repris et la volatilité n’est plus celle que nous avons connu au cours des mois précédents. En effet, un mouvement de reprise s’est installé mois après mois, permettant de s’affranchir des différentes moyennes courtes en données hebdomadaires. Cette tendance est d’ailleurs soutenue par une droite oblique qui prend naissance sur les points bas de la fin de l’année 2015. Difficile de dégager une conviction forte sur le Pétrole, qui pourrait cependant continuer de progresser lentement à la hausse. Une forte accélération à la hausse est à proscrire, en effet, l’offre devrait s’ajuster dans les prochaines semaines … en suivant l’augmentation de la demande.
Etienne Veber. Analyse réalisée le 24/05/2016.
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L’EURO/DOLLAR
Sans direction
Les mois se suivent et se ressemblent pour la monnaie unique, en manque de catalyseurs et toujours prisonnière d’une même fourchette de cotations depuis plus d’un an. Bien que l’inflation de l’Union monétaire peine à se redresser (-0.2% sur un an en avril), le président de la BCE Mario Draghi estime qu’elle devrait augmenter d’ici la fin de l’année et encore davantage en 2017 et 2018, répétant en réponse aux contestations en provenance d’outre-Rhin, que les taux resteraient néanmoins à leurs niveaux actuels ou plus bas pour une période prolongée. Peter Praet, chef économiste de l’autorité monétaire, a toutefois récemment rappelé que les taux négatifs finissent par avoir des effets secondaires de plus en plus marqués, en particulier sur la rentabilité des banques, ce qui limite par conséquent la marge de manœuvre de l’institution et le poids qui pèse sur les cours de l’Euro Du côté américain, la FED continue de souffler le chaud et le froid. Alors que le dernier communiqué de la banque centrale américaine (27/04) soulignait le ralentissement de la croissance et la faiblesse de l’inflation, plusieurs commentaires de ses responsables et la publication sensiblement plus optimiste des minutes de la réunion de l’institution ont depuis ouvert la porte à une hausse de taux au mois de juin. Pourtant, malgré de solides statistiques publiées en mai sur le front de la consommation et de la hausse des prix, le marché n’évalue qu’à 30% la probabilité d’une action à l’occasion de la prochaine réunion de l’institut de Washington (15/06), jugeant plus crédible qu’elle intervienne entre juillet et septembre. Graphiquement, en données hebdomadaires, malgré un bon début d’année 2016, l’Euro fait de nouveau marche arrière au contact du haut de son range. Alors que les fondamentaux tendent à s’équilibrer, aucun signal technique clair ne nous permet de prendre position entre 1.1450 et 1.10 USD, et nous sommes ainsi contraints de rester à nouveau à l’écart de la parité sur cette unité de temps.
Mathieu Burbau. Analyse réalisée le 24/05/2016.
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