ARCELOR
Le rattrapage se poursuit sur fond d’embellie des métaux de base
L’embellie que connaît le compartiment des métaux de base contribue de manière significative à l’amélioration des comptes du géant de l’acier. Outre une très forte appréciation des cours des métaux depuis 2016, ce sont surtout les perspectives encourageantes, portées par une croissance mondiale solide qui prête à l’optimisme quant à la capacité d’Arcelor Mittal à tirer profit de ces nouvelles conditions de marché. Il convient de s’attarder sur un chiffre clé, celui de la prévision de la demande mondiale d’acier, dont le groupe anticipe une croissance comprise entre 2.5 et 3% (contre une fourchette de 0.5 et 1.5% précédemment).
L’amélioration des rendements tient aussi aux différents chantiers mis en place par la direction, regroupés autour de l’optimisation des coûts, d’un élargissement de la gamme de produits et d’une montée en puissance des volumes. Ces grands axes ont en commun qu’ils permettent de renforcer le leadership technologique du groupe. Cela se traduit concrètement par le lancement de nouveaux aciers à haute résistance (pour étendre l’offre de solutions industrielles), de nombreuses acquisitions stratégiques (notamment celle du sidérurgiste italien Ilva), ou encore un strict contrôle de son endettement.
Bien que la bonne tenue des cours des métaux industriels soit une condition inhérente à la concrétisation de ses perspectives, celles-ci demeurent fortement attractives et devraient être à l’image du premier semestre. Sur les six premiers mois de l’année, le groupe a renforcé sa performance opérationnelle avec un EBITDA en hausse de près de 20%. La majorité des bureaux d’analystes révisent leurs estimations de BNA à la hausse, sous-entendant ainsi un nouveau potentiel d’appréciation du titre dans les prochains mois, d’autant plus que ses multiples de valorisation sont extrêmement faibles (l’action se paye 0.60 fois le chiffre d’affaires 2017).
D’un point de vue technique, en données hebdomadaires, les cours reviennent au contact d’une zone particulièrement bien travaillée autour de 27 euros. Le croisement haussier de la moyenne mobile à 20 semaines avec celle à 50 semaines pourra être interprété comme un signal d’achat qui portera la pression acheteuse jusqu’à 30 euros dans un premier temps.
Jordan Dufee Analyse réalisée le 24/10/2017
© 2017 Zonebourse.com
INGENICO
En pole position pour tirer profit de la croissance des paiements digitaux
Leader mondial des solutions de paiement intégrées, Ingenico Group ambitionne de simplifier les activités de paiement numérique en s’imposant comme un acteur incontournable dans l’ensemble des canaux de vente disponibles, regroupant les paiements en magasin, en ligne ou via un mobile.
Le titre a adopté une évolution plutôt chaotique depuis 2015, l’intensité concurrentielle du marché des terminaux de paiement ayant suscité de nombreuses inquiétudes chez les investisseurs quant à l’évolution de la croissance organique du groupe. Pour autant, force est de constater que le leader mondial a su rapidement y faire face, notamment via le développement de ses activités de services, plus rentables. Tout l’enjeu du groupe a été ainsi de diluer ses activités traditionnelles pour se tourner vers des activités en forte croissance.
Les récentes acquisitions vont dans ce sens, et plus particulièrement celle du suédois Bambora en juillet dernier. Bien que l’accueil de cette acquisition fût loin d’être consensuel compte tenu de son coût (1,5 milliard d’euros), il convient de souligner que le ratio d’endettement reste en-deçà de trois fois l’EBITDA, donnant au groupe une marge de manœuvre suffisante dans ses futures opérations de croissance externe. La direction se montre par ailleurs confiante quant au bien-fondé de l’opération qui sera relutive sur le profil de croissance du groupe. Ingenico vise ainsi une croissance organique de 7% en 2017 et une amélioration de sa marge d’EBITDA, objectifs d’ores et déjà confirmés.
Reste que la situation financière du groupe demeure l’un des plus grands points forts de la société. La génération de cash-flow permet de pouvoir financer une grande partie de ses acquisitions, mais aussi de proposer chaque année un dividende intéressant. Ce dernier a d’ailleurs été payé à hauteur de 60% en actions, témoignant de la confiance des actionnaires dans les guidances du groupe.
En unités de temps hebdomadaires, les cours ont trouvé du soutien dans la zone des 78-80 euros, où un double-bottom journalier s’est formé. La configuration technique sous-entend une tentative de reprise haussière, en atteste l’évolution des moyennes mobiles à 20 et 50 semaines qui se retournent à la hausse. On pourra ainsi ouvrir des positions longues pour viser 95 euros, tout en plaçant un stop sous 78 euros, en cas de poursuite de la tendance en cours.
Jordan Dufee Analyse réalisée le 24/10/2017
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Article tiré du magazine Strike 185 / Novembre 2017