Avec près de 25% de hausse depuis le début de l’année et sauf retournement brutal, le CAC40 va connaître une très belle performance en 2019. Cette forte hausse cache pourtant de grosses disparités au sein de l’indice. Thales, Renault, Publicis et ArcelorMittal perdent ainsi plus de 10% alors que LVMH, Airbus et STMicroelectronics s’apprécient de plus de 50%.
Pour autant, la variation du CAC40 ne peut se comprendre en regardant uniquement la variation de ses composants. Ainsi, la hausse de 75% de STMicro n’a contribué que pour 27 points aux 1310 points de hausse du CAC (dividendes réinvestis) cette année, moitié moins que Total qui n’affiche pourtant qu’une hausse de 9%. En effet, tous les composants de l’indice ne sont pas égaux, leur pondération est différente. Les variations des valeurs les plus importantes auront plus d’impact sur les variations globales de l’indice.
10 valeurs seulement ont généré près de 2/3 de la hausse de l’indice. Tout en haut nous retrouvons assez logiquement LVMH qui avec une progression de 54% depuis le début de l’année contribue pour 174 points à celle du CAC40. LVMH est suivi de poids lourds de la cote qui n’ont pas nécessairement connu les plus fortes variations de l’indice mais disposent d’une pondération très importante.
A l’inverse, l’impact de certaines valeurs sur l’indice est extrêmement faible. Avec une hausse de 36% depuis le début de l’année, Atos n’a fait progresser le CAC40 que de… 10 points. Cette modération peut toutefois être salutaire pour l’indice. Ainsi, le poids des valeurs dans l’indice diminue lorsque celles-ci baissent. Renault avec une baisse de 15% n’a ralenti le CAC40 que de 7 points.
Article tiré du magazine Strike 208 / Décembre 2019