Bien que les produits indexés sur EDF ne fassent pas partie du top 10 des performances du mois passé, le fournisseur d’électricité français n’en reste pas moins une valeur intéressante ayant connu des fluctuations directement liées à l’actualité économique et politique de ces dernières semaines.
Après une hausse marquée fin avril au lendemain du premier tour des élections présidentielles qui a vu l’ensemble des valeurs du CAC 40 progresser, reflétant le soulagement des investisseurs de ne pas voir les deux « extrêmes » au second tour du scrutin, le titre a prolongé sa hausse à l’approche du dénouement final. En effet, la filière énergétique se voulait confiante au regard du pragmatisme en matière de réduction du nucléaire en France affiché par Emmanuel Macron en large avance dans les sondages d’entre-deux tours, faisant progresser le titre de près de 15% en deux semaines.
Après quelques jours de stagnation qui ont suivi l’élection de l’ex-banquier à la tête de l’état, le titre a connu une nouvelle accélération le mardi 16 mai après l’annonce de la nomination d’Edouard Philippe, ancien directeur des Affaires Publiques d’Areva, au poste de premier ministre. Les investisseurs y ont vu le signe fort d’une politique favorable, tout du moins peu acerbe envers la filière nucléaire et a fortiori envers Electricité de France, détenue majoritairement par l’Etat français. EDF terminait alors en hausse de 7,08% par rapport à la clôture du 15 mai.
Dès le lendemain et l’annonce du premier gouvernement Philippe, l’action a lourdement chuté, effaçant presque totalement ses gains de la veille en raison de la nomination de Nicolas Hulot à la tête du ministère de la Transition Ecologique et Solidaire. -6,57% en clôture, coup dur pour les investisseurs qui cette fois voient à travers l’écologiste un frein certain à l’activité nucléaire du parc français. Tant est si bien que Jean-Bernard Lévy, le président de l’électricien public, a tenu à rassurer les actionnaires dès le lendemain en insistant sur l’intérêt national d’une production nucléaire forte et compétitive.
Avant de voir quelle vision, celle du président Macron, du premier ministre Philippe ou du ministre Hulot fera office de feuille de route, le titre a repris plus de 4% au moment où nous écrivons ces lignes avant, peut-être, de se retourner à nouveau au gré des futures annonces.
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Article tiré du magazine Strike 181 / Juin 2017
énergie, produits de bourse