Comme depuis plusieurs mois, les marchés ont plus été guidés en avril par les évènements géopolitiques que par les données économiques. États-Unis et Chine se livrent une guerre froide commerciale entamée en mars par des hausses de taxes sur les importations. La Chine paraît mieux armée grâce à sa monnaie d’une part, qu’elle pourrait décider de dévaluer pour contrebalancer l’impact des droits de douane sur sa compétitivité ; et grâce au stock d’emprunts américains qu’elle détient dont une vente massive provoquerait une hausse des taux dévastatrice pour l’économie américaine. Guerre froide également, militaire cette fois, en Syrie. D’un côté, une coalition menée par les US visant à punir le régime syrien d’une possible attaque chimique sur la population ; de l’autre, la Russie qui continue d’afficher son soutien au régime. Ceci a fortement impacté la bourse Russe (-9 % en séance le 9 avril) mais également le pétrole qui retrouve des plus hauts de 4 ans à 70 $ le baril, également boosté par la stratégie de l’OPEP sur les quotas de production. Néanmoins, les marchés se sont rassurés en seconde partie de mois avec la saison des résultats. Ceux des banques américaines en particulier sont tous supérieurs aux attentes grâce à la déréglementation dont elles ont bénéficié depuis la prise de fonction de D. Trump. De plus, le FMI a confirmé les bonnes prévisions annuelles de croissance mondiale (3,9 %) en émettant tout de même un sérieux avertissement sur les niveaux de dette supérieurs à ceux d’avant la crise.
Un apaisement qui se reflète dans les meilleures performances des produits de Bourse, tous orientés à la hausse. Le secteur du luxe en tête avec les Warrants 7X06Z et 7679Z d’échéance juin sur Kering et LVMH qui affichent +720 % et +525 % de performance. La hausse du pétrole est également bien matérialisée par la présence de Royal Dutch Shell, Total, TechnipFMC et du Future Brent. Des volumes importants ce mois, toujours menés par le LV15Z.
Article tiré du magazine Strike 191 / Mai 2018
