BOUYGUES
Les trois moteurs à plein régime
Fleuron industriel français, Bouygues doit sa réussite à la grande diversification de ses activités, organisées autour de trois pôles : la construction, la télécommunication et la télévision. Force est de constater que ces trois divisions connaissent conjointement une embellie commerciale. Cet alignement des planètes est salué par les investisseurs, en atteste la progression des cours, en hausse de 26% depuis le début de l’année.
Le groupe a ainsi pleinement profité d’une reprise de ses différents marchés pour améliorer significativement sa rentabilité. Dans sa division construction, le groupe parvient d’une part à améliorer sa marge opérationnelle, en se montrant notamment plus sélectif dans ses projets. D’autre part, le carnet de commandes des activités de construction demeure à un niveau très élevé (en hausse de 8% à fin septembre 2017 par rapport à fin septembre 2016), annonçant un niveau d’activité soutenu pour la suite. Par ailleurs, le groupe se montre confiant concernant la hausse de ses revenus dans les télécoms, compte tenu des augmentations de prix de certaines de ses offres. Enfin, les effets de la stratégie multi-chaines mise en place depuis la rentrée 2016 par TF1 se ressentent d’ores et déjà sur les résultats de la division média, en hausse de 3% au troisième trimestre.
Il convient par ailleurs de souligner l’impact positif de la fusion Alstom-Siemens sur les comptes du groupe, Bouygues détenant environ 28% du capital d’Alstom. Sur les neuf premiers mois de l’année, la contribution d’Alstom au résultat net du groupe s’est élevée à 105 millions d’euros contre 36 millions d’euros un an auparavant. L’ensemble de ces éléments démontre par conséquent la capacité de Bouygues à augmenter son niveau de rentabilité et conforte les ambitions du groupe à dégager 300 millions d’euros de free cash-flows d’ici à 2019.
Compte tenu de ces éléments, les analystes révisent régulièrement à la hausse leurs estimations de bénéfice net par action, donnant un véritable crédit à une poursuite de l’appréciation des cours.
D’un point de vue graphique, la tendance est clairement haussière compte tenu de la pentification des moyennes mobiles hebdomadaires. Les cours sont par ailleurs soutenus par une oblique ascendante qui a mobilisé à de nombreuses reprises les acheteurs. Tant que cette oblique reste viable, on pourra ouvrir des positions acheteuses pour viser dans un premier temps la prochaine résistance à 45€.
Jordan Dufee Analyse réalisée le 22/11/2017
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KERING
Le luxe au service de la croissance
Groupe mondial, Kering développe un ensemble de maisons de luxe dans la mode, la maroquinerie, ou encore la joaillerie et l’horlogerie. Le groupe détient par ailleurs des activités annexes dans le domaine du sport, via un portefeuille de marques conséquent, notamment composé de Puma. En dépit de bases de comparaisons de plus en plus élevées, le groupe parvient toujours à surprendre les analystes et superforme nettement le marché du luxe. La dynamique de forte croissance du groupe est à l’image de la progression de son cours boursier, en hausse de 80% depuis le début de l’année.
Cette réussite ne doit rien au hasard, elle est le fruit d’une rigoureuse application de la stratégie du groupe, axée vers l’innovation, la création de valeur et le maintien d’une stricte discipline financière. Les activités Luxe continuent ainsi d’enregistrer une forte croissance (+28,6% sur les neuf premiers mois de l’année), majoritairement portée par la marque Gucci, qui séduit des catégories de clientèle de plus en plus diversifiées. Il convient de relever que les dépenses en marketing et communication boostent les ventes en magasins mais aussi en ligne, laissant la possibilité à Kering de dupliquer ce modèle de croissance à ses autres marques pour solidifier sa future croissance organique.
Les activités Sport poursuivent leur trajectoire de croissance à deux chiffres (+14,6% sur les neuf premiers mois), plaçant Kering en très bonne position pour céder sa marque Puma dans les meilleures conditions. La maison mère souhaite effectivement se concentrer dans le luxe et reconnaît que Puma ne fait plus partie de son cœur de métier. Une cession permettait au groupe de remonter considérablement ses marges.
D’un point de vue technique, en données hebdomadaires, rien ne semble freiner la frénésie des acheteurs pour le titre. La tendance reste puissamment haussière et cadrée par un canal ascendant depuis 2016. Pour prendre le train de la hausse, il conviendra d’attendre un contact avec la moyenne mobile à 20 semaines pour bonifier son prix d’entrée et se laisser porter par la tendance.
Jordan Dufee Analyse réalisée le 22/11/2017
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Article tiré du magazine Strike 186 / Décembre 2017