Peugeot : une fusion prometteuse

Peugeot et Fiat ont officialisé leur accord de fusion en décembre dernier, faisant de la nouvelle entité le quatrième constructeur automobile mondial en termes de volumes et le troisième en chiffres d’affaires consolidé. Ce dernier pèse près de 170 milliards d’euros, généré par 400.000 salariés et englobe les marques Opel, Peugeot, Vauxhall, Fiat, Alfa Romeo, Chrysler, Citroën, Dodge, DS, Jeep, Lancia et Maserati.
Le projet prévoit 3.7 milliards de synergies annuelles à terme, calculées sans fermeture d’usines. Ces économies sont liées à l’optimisation des investissements dans les plateformes, les nouvelles technologies et les familles de moteurs mais aussi aux économies d’échelles issues de ce rapprochement. Elles devraient générer un cash-flow net positif dès la première année et être réalisées à 80 % à la fin de la quatrième année.
Les gains d’efficience sont ainsi mis en avant dans un contexte difficile pour les constructeurs européens. Les ventes de PSA ont effectivement reculé de 10% en 2019 (en incluant l’arrêt des activités de PSA en Iran) à 3.49 millions de véhicules.
Sur cette base, les nombreux bureaux d’analystes couvrant PSA maintiennent un objectif de cours stable, fixé autour de 25.8€. Le potentiel d’appréciation ressort ainsi à plus de 30%.
Techniquement, en données hebdomadaires, le cours de PSA revient au contact de la borne basse de sa zone d’accumulation horizontale bornée entre 19 et 25 EUR. Le timing parait opportun pour ouvrir des positions longues dans cette zone de prix afin de viser le milieu du range à 21.6 EUR dans un premier temps. Par extension, la borne haute constituera la deuxième cible.
Jordan Dufee. Analyse réalisée le 21/01/2020. © 2020 Zonebourse.com
Safran : La société prouve sa résilience

Equipementier de premier rang dans les domaines de l’aéronautique, de l’espace et de la défense, Safran demeure l’une des stars du CAC40. Preuve en est, son parcours boursier se veut époustouflant, le titre progressant de plus de 860% en dix ans.
Si l’action du groupe a gagné du terrain en 2019, elle a néanmoins été chahutée par les déboires de Boeing et ses 737 Max. Safran reste effectivement exposé au 737 Max via sa coentreprise avec General Electric, CFM International, qui fournit les moteurs Leap 1-B de l’appareil. La suspension de la production du modèle de Boeing a ainsi poussé Safran à sensiblement réduire sa cadence de production, sans toutefois l’arrêter puisque ces moteurs équipent aussi plus de la moitié des Airbus A320neo.
Malgré cette montée des risques sur l’avenir du 737 Max, l’équipementier aéronautique fait preuve de résilience dans ses résultats. La dernière publication laisse apparaître un chiffre d’affaires de 6095 millions d’euros au troisième trimestre 2019, soit une progression de 9.8% en base organique, en ligne avec les objectifs annuels du groupe (qui vise une croissance d’environ 10% sur l’exercice). Le chiffre d’affaires consolidé s’établit ainsi à 18.5 milliards d’euros sur les neuf premiers mois de l’année.
D’un point de vue graphique, en unités de temps hebdomadaires, la tendance de fond demeure nettement haussière. L’ancienne résistance à 135 EUR a bien fait office de support, permettant à la tendance de reprendre ses droits. Il est ainsi possible d’entrer dans le sens du marché et de viser les derniers sommets à 150 EUR dans un premier temps. Un stop de protection sera placé sous 135 EUR, dont la cassure remettrait en question notre scénario haussier.
Jordan Dufee. Analyse réalisée le 21/01/2020. © 2020 Zonebourse.com
Strike 210, Février 2020