La vie des entreprises cotées est rythmée de péripéties imprévisibles mais aussi par quelques événements bien orchestrés et connus à l’avance, notamment l’annonce des résultats trimestriels. Ils sont souvent attendus avec impatience par les actionnaires. Ils permettent d’avoir une photographie précise de l’activité réalisée mais aussi d’avoir des perspectives pour l’avenir.
L’annonce des résultats peut aussi donner lieu à de forts mouvements du cours de l’action. La volatilité du cours le jour de l’annonce est en moyenne bien supérieure à celle d’un autre jour.
Les dates de résultats étant connues à l’avance, les investisseurs anticipent cette volatilité à venir. Ainsi, le marché anticipe un mouvement de +/- 3% pour la prochaine annonce de résultats des entreprises du CAC40. Ce chiffre cache de très fortes disparités. Les entreprises pour lesquelles l’activité est prévisible et qui ont l’habitude de publier des chiffres conformes aux attentes du marché ont un mouvement attendu bien plus faible.
C’est le cas de l’action Total par exemple : il faut remonter plus de 3 ans en arrière pour trouver une publication ayant conduit à un mouvement de plus de 2,5% du titre. Le investisseurs n’anticipent ainsi qu’un mouvement de +/- 1,7% du titre pour sa prochaine publication.
De l’autre côté du spectre du CAC 40, nous retrouvons des titres à l’histoire récente plus mouvementée. Ainsi pour Vivendi, la variation attendue pour sa prochaine publication se situe à près de 5%. Ce chiffre est relativement proche des variations effectivement enregistrées sur les deux dernières années lors de ses annonces de résultats.
En dehors du CAC 40, nous pouvons trouver des valeurs beaucoup plus élevées : ainsi la variation attendue du titre pour sa prochaine publication est de 7% pour Facebook, 12% pour Twitter ou 16% pour Snapchat.
Ces différences de variations attendues sont prises en compte sur les produits de Bourse. Il sera ainsi courant de voir la volatilité d’un Warrant sur Twitter augmenter sensiblement à l’approche des résultats puis baisser après l’annonce.
Article tiré du magazine Strike 205 / septembre 2019