Il y a quasiment 18 ans jour pour jour, le 15 mars 2003, nous nous attelions à la rédaction du premier numéro de ce magazine Strike, « le mensuel des Warrants de la Commerzbank ». Ironie du sort, le CAC40 clôturait ce jour-là à 5177 points, soit un niveau proche de celui qui est le sien à l’heure où nous écrivons ces quelques lignes (5150 points)…
Les pessimistes n’y verront pas le meilleur des signes… Il est vrai qu’un investisseur ayant constitué un portefeuille d’actions répliquant parfaitement la composition de l’indice pilote des valeurs françaises n’aurait pas eu de plus-value à se mettre sous la dent 18 ans après, et quand bien même cela aurait été le cas, il aurait été plus taxé sur ses profits (30%) qu’à l’époque (26%). Déprimant.
Mais ne soyons pas plus royaliste que le roi ! D’une part nous avons connu pire en terme de fiscalité il y a quelques années avec un taux maximal théorique de 60,5 % pour les plus chanceux (45% pour la tranche la plus élevée du barème de l’impôt sur le revenu auquel s’ajoutait 15.5 % de CSG) et nous n’avons jamais connu mieux depuis une dizaine d’année.
D’autre part, les optimistes, dont je fais partie, auront su ne pas oublier que le CAC40 a versé plus de 60% de dividendes sur la période. Joli rendement ! Ensuite, considérant le profil expérimenté et particulièrement connaisseur des utilisateurs de Warrants et Certificats (1), et donc de nos lecteurs, ceux-ci ne me semblent pas de nature à constituer un portefeuille titre et à le laisser dormir pendant 18 ans ! Non, votre profil, mesdames et messieurs nos lecteurs, me semble assez loin de celui-ci… Au contraire, si l’on regarde avec attention les volumes générés sur les produits, vous êtes très nombreux à saisir des opportunités à court terme à la hausse comme à la baisse et même en jouant la stabilité (2).
A l’heure où nous dépassons les 2 000 000 d’exemplaires imprimés du magazine Strike nous voulions marquer le coup. Le monde a changé, l’industrie des produits de Bourse et Commerzbank aussi ! Quelques exemples : nous avions 240 produits dans la cote du magazine à l’époque, c’est ce que nous émettons quotidiennement aujourd’hui ! Alors que 80 millions d’euros de Warrants Commerzbank avaient été échangés au cours de l’année 2000, 20 fois plus ont été échangés en 2018 (1.6 milliards d’euros) ! Jeune émetteur avec 3% de part de marché début 2001, nous pouvons compter sur 35,58% des volumes échangés sur les Warrants et Certificats à Paris l’année dernière (3) et bien d’autres anecdotes à lire dans la rubrique en privé !
Oui, beaucoup de choses se sont passées pendant ces 18 années mais l’ADN du magazine Strike, lui, n’a pas changé. Dans les plus de 3000 articles qui ont été rédigés, nous avons toujours tenté de faire ressortir ce qui nous paraissait intéressant dans notre métier, remarquable au sens premier du terme dans les produits, de vous donner quelques trucs ou astuces pour éviter les erreurs de débutants, le tout décrit de la manière la plus simple possible en évitant d’utiliser le jargon des professionnels et les anglicismes systématiques… C’est tout ça l’ADN de Strike.
Longue vie à Strike !
Thibaud Renoult
(1) Source : Etude Investment Trade France Listed Derivatives 2018
(2) Stability Warrants sur indices CAC et DAX, EUR/USD et Actions françaises (NOUVEAU)
(3) Source Euronext et Afpdb
Article tiré du magazine Strike 200 / mars 2019