Le niveau des stocks et plus particulièrement leur variation d’un mois sur l’autre est une donnée économique qui est difficile à interpréter en l’état. Les stocks des entreprises évoluent, en effet, en fonction de deux autres paramètres que sont la production et les ventes.
Une augmentation de la production couplée à des niveaux de ventes qui restent stables, entraînera un accroissement du niveau des stocks. Mais il existe deux autres interprétations possibles. Une hausse des stocks peut être due à une baisse des niveaux de vente et une production stable, ou encore à une baisse plus rapide des ventes par rapport au recul de la production.
Bref, la difficulté est grande quand vient le moment de tirer la substantifique moëlle de ces indicateurs. Les Anglo-saxons disent d’ailleurs d’eux qu’ils ne sont pas « market movers », cela signifie qu’ils ne sont pas susceptibles de faire monter ou descendre significativement le marché action lors de leur publication. Ils ne sont donc pas très suivis. Les analystes, eux, s’en servent pour élaborer le calcul de PIB.
Retenons une chose, néanmoins : Les variations de stocks accentuent généralement les évolutions cycliques et contribuent souvent négativement dans les phases de ralentissement. Lorsque les entreprises diminuent leurs investissements, par manque de confiance, et qu’elles réduisent leurs stocks, le PIB en subit les conséquences. En effet, la variation négative des stocks a coûté 1 point de PIB en 2001, et 0,6 point en 2002.