Le sursaut de croissance enregistré en ce début d’année a-t-il marqué le début d’une reprise durable de l’économie ? Probablement pas et c’est ce que suggère la détérioration du moral des consommateurs ces derniers mois. L’indice des directeurs d’achat pour le mois d’avril n’annoncera toujours pas l’arrivée du printemps… Et soutiendra l’idée selon laquelle l’économie a bénéficié de facteurs particuliers tels que les effets de calendrier et un hiver particulièrement doux. La croissance devrait donc ralentir au 2ème trimestre. Aux Etats-Unis, les analystes de Commerzbank prévoient une légère baisse du nombre de mises en chantier même si ces dernières constituent toujours, du fait de leur niveau élevé, un important moteur de croissance.
Dans la zone euro, la croissance devrait ressortir en hausse de 0,5% sur le 1er trimestre. La forte augmentation de la production industrielle en janvier et février pourrait permettre à la croissance, pour la première fois en un an, d’être plus élevée que sur le trimestre précédent… Mais cela ne devrait pas durer. Cette forte croissance, attribuable à des facteurs spéciaux comme des effets de calendrier (21 jours ouvrés en février par exemple) et à un hiver clément ne saurait perdurer pour le 2ème trimestre. Nos analystes y attendent une croissance de 0,25%…
La baisse du moral des consommateurs est entretenue par un environnement économique extérieur moins favorable. La demande mondiale a considérablement ralenti non seulement sur les marchés émergents mais aussi aux États-Unis et au Japon où les chiffres sur les 2 derniers trimestres sont en-deçà des prévisions. En outre, la récente appréciation de l’euro n’est pas exactement propice à une amélioration du moral des entreprises exportatrices de la zone euro. L’indice des directeurs d’achat devrait rester bien en dessous des niveaux de fin 2015. Nos analystes n’attendent donc pas de bonnes surprises dans la publication des statistiques économiques à court terme… !